40 ans du TGV : Macron salue une illustration du «génie français»

Le chef de l’Etat est venu en gare de Lyon ce vendredi pour annoncer la reprise d’investissements dans le réseau de la SNCF.

Emmanuel Macron ce vendredi devant la motrice de la huitième génération de TGV : appelé TGV M, ce train devrait commencer à circuler en 2024. AFP/Michel Euler
Emmanuel Macron ce vendredi devant la motrice de la huitième génération de TGV : appelé TGV M, ce train devrait commencer à circuler en 2024. AFP/Michel Euler

Emmanuel Macron est venu souffler ce vendredi en gare de Lyon à Paris les 40 bougies du train fétiche de la SNCF. Lancé par Georges Pompidou, construit sous Valéry Giscard d’Estaing et inauguré le 22 septembre 1981 par François Mitterrand entre Paris et Lyon, il a « changé la France et la vie des Français », comme le souligne le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, précisant que le train à grande vitesse « a transporté trois milliards de personnes en 40 ans ».

Le chef de l’Etat s’est déplacé en compagnie des ministres de l’Economie Bruno Le Maire, de la Transition écologique Barbara Pompili et des Transports Jean-Baptiste Djebbari. Dans une courte allocution sur un quai, devant la rame 16 de l’inauguration de 1981, il a salué « une fierté industrielle » et « une fierté humaine », illustration du « génie français », au service de l’aménagement du territoire.

Emmanuel Macron avait annoncé une « pause » sur les nouveaux projets d’infrastructures à son arrivée à l’Elysée en 2017. La construction des 2700 km de lignes à grande vitesse (LGV) françaises avait en effet plombé les comptes de la SNCF, dont l’énorme dette a longtemps été préoccupante. Après la réforme ferroviaire de 2018 et le lancement d’un programme de rénovation des voies ferrées, on peut « commencer à réenvisager l’avenir », a relevé Emmanuel Macron. « Aujourd’hui, ce que nous voulons faire ensemble, c’est accélérer. »

Bordeaux-Toulouse, Montpellier-Perpignan, Marseille-Nice

« La décennie 2020 sera la nouvelle décennie du TGV », a-t-il lancé, promettant « des choix d’investissements massifs » dans les infrastructures, avec notamment le renouveau des petites lignes, une meilleure connexion et la construction de liaisons nouvelles.

L’Etat s’est en effet engagé à investir 6,5 milliards d’euros dans les liaisons Bordeaux-Toulouse, Montpellier-Perpignan et Marseille-Nice. Ces sommes correspondent à 40 % de la facture envisagée, les collectivités locales et l’Europe devant apporter le reste. Emmanuel Macron a aussi cité les lignes Paris-Normandie, Roissy-Picardie et Lyon-Turin, qu’il reste à engager.

Pour la SNCF, il a annoncé la suppression d’ici 2023 de deux taxes frappant les trains à grande vitesse, qui servent à financer les Intercités. Ces contributions représentent 200 millions d’euros par an en année normale, selon le groupe public. Ce coup de pouce va permettre à la SNCF de commander à Alstom 12 TGV M par an comme prévu au départ, alors qu’elle avait décidé de se contenter de 9 trains, faute d’argent.

320 km/heure, pas plus vite

Car le TGV attend aujourd’hui son successeur, la huitième génération : appelé TGV M, ce train devrait commencer à circuler en 2024.

VIDÉO. Plus écologique, plus spacieux : voici le futur TGV

Ce nouveau TGV commandé chez Alstom ne sera pas plus rapide que les dernières rames circulant sur le réseau français, mais la SNCF le veut plus confortable, plus modulable, plus écolo, plus économe.

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« On est à 320 km/h, on ne cherche pas à aller plus vite, confirme Jean-Pierre Farandou. Qui évoque une « empreinte carbone réduite de 32 % », « moins de consommation d’énergie », mais aussi le « confort à bord », avec des places et espaces modulables « en une nuit » en fonction de la demande et des trajets.

Depuis l’inauguration du premier TVG en 1981, le groupe a acheté 549 rames pour environ 15 milliards d’euros, indique encore son PDG. Le réseau français à grande vitesse s’étend actuellement sur 2700 km, le quatrième du monde après la Chine, l’Espagne et le Japon.